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Rencontre interculturelle autour d’un repas de rupture du jeûne.

Pendant le mois de Ramadan, Beltud a organisé un repas de rupture de jeûne dans le cadre du  projet intitulé  «L’art du vivre-ensemble». L’objectif du projet est de permettre à des personnes autochtones belges et des Belges issus de l’immigration de se retrouver autour d’un repas afin de se côtoyer dans leur milieu de vie.

Profitant de ce mois de partage, des personnes d’origines diverses (entre autres Roumains, Congolais et Français) et de diverses générations ont été invitées chez les Yagmur, une famille d’accueil turque pour y déguster un repas de rupture de jeûne.

Cette dernière a accueilli entre autres,  des personnes qui n’ont jamais pratiqué le jeûne, afin de leur présenter à domicile les us et coutumes de leur pays d’origine.

Grâce à ce projet, Beltud a permis à des citoyens d’origine belge et autres de se retrouver, en toute convivialité,  autour d’un repas pour échanger, faire connaissance et découvrir  la richesse de chacun. Ce fut, par ailleurs, l’occasion pour certains de poser des questions sur la culture turque et la pratique du jeûne.

Voici quelques témoignages de certains participants présents à la soirée :

Aïcha qui a reçu ce soir-là une douzaine de personnes chez elle, explique le déroulement de la rupture du jeûne :

« Chez nous, on rompt le jeune avec une datte et de l’eau. Ensuite, on passe au potage. Bien sûr, après le potage, nous allons faire notre petite prière pour remercier Dieu. C’est un potage traditionnel de l’Anatolie. Pour le préparer, il faut faire sécher les tomates fraiches et puis les mélanger dans de la farine. Ensuite, on met les épices, la menthe, le thym et on continue à faire sécher le tout encore deux semaines, au soleil bien sûr. Et ensuite, on doit passer ça à la main et ça redevient comme de la farine. C’est tellement bon. »

« Le mois du ramadan, c’est le mois de l’aumône. C’est le mois où l’on partage beaucoup. J’aime inviter les voisins. Par exemple, quand je cuisine, je partage avec mes voisin d’à côté. On ouvre notre porte à des gens qu’on ne connait pas. Sur ce, bon appétit ! »

Un des invités, prénommé Sahin, jeune turc bruxellois, souligne l’aspect sacré de ce mois.

« Le ramadan, ce n’est pas seulement de ne pas manger du matin jusqu’au soir. C’est aussi ne pas insulter, ne pas faire du mal et respecter son prochain. C’est surtout ça le ramadan. C’est l’occasion de penser à tous ceux qui n’ont pas de nourriture. En jeûnant, on commence à comprendre les gens qui sont dans la rue et qui n’ont rien à manger et ça nous fait réfléchir. »

Pol, un des convives qui vient assister pour la première fois à ce genre de célébration,  raconte ce qui l’a incité à y participer.

« C’est une invitation, la curiosité aussi. C’est une toute première pour moi. Je connais peu de musulmans mais je les trouve très accueillants et j’espère que d’autres personnes pourront vivre de tels moments. »

Ces rencontres interculturelles suscitent beaucoup d’intérêt et se poursuivront à l’avenir.  Pour y participer, il suffit de se présenter en tant que volontaire auprès de Beltud.

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